Interview de Maxime Maurice, étudiant en alternance en Master 1 MIFIM à l’ESPI Lyon.
Aujourd’hui, dans Passion Immo, nous allons parler alternance. L’alternance, c’est le moment ! Beaucoup d’étudiants, de futurs étudiants cherchent pour la rentrée prochaine une entreprise qui va les accueillir, sous la forme d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation. Ils vont choisir en même temps une école qui va leur permettre de développer des études en immobilier. Ces études en immobilier, ils peuvent les faire aussi bien dans le cadre d’un BTS, d’un bachelor, d’un master 1 ou 2. Aujourd’hui, les formes de l’alternance sont innombrables et de qualité.
Et puis, il y a aussi quelque chose qui se passe : l’immobilier se porte pas trop mal, même bien. L’immobilier recrute et recrute beaucoup par la voie de l’alternance. Donc, il y a des possibilités.
L’alternance pose toutefois un certain nombre de questions dans son organisation. Comment la vivre au quotidien ? Comment chercher une entreprise ? Quelles sont ces difficultés ?
J’ai invité Maxime Maurice, qui est étudiant à l’ESPI, Ecole supérieure des professions immobilières de Lyon. Il est étudiant en master première année en alternance.
Eric : Bonjour Maxime.
Maxime : Bonjour Eric.
Eric : Bien, alors je suis très, très heureux qu’on ait ce temps d’échange pour ce podcast, alors déjà, question toute simple est ce que vous pouvez vous présenter ?
Maxime : Bien sûr, c’est aussi un plaisir pour moi de me soumettre à vos questions. Je m’appelle Maxime Maurice, j’ai 25 ans et je suis actuellement étudiant sur le campus de Lyon, en spécialité manager en ingénierie de la finance immobilière. C’est un cursus en alternance que je réalise au sein de la Banque cantonale de Genève au service des engagements.
Eric : Quelles études avez-vous accomplies avant d’arriver sur ce master, etc. ?
Maxime : Alors oui, j’ai un cursus un peu atypique puisque j’ai fait une reprise d’études. Après mon baccalauréat en filière littéraire, j’ai intégré l’Armée de terre en qualité d’officier. Et puis j’ai dû, pour des raisons personnelles et physiques, me reconvertir et donc j’ai commencé par une licence professionnelle en spécialité métiers du notariat et ensuite voulant concentrer, articuler mon cursus autour de l’immobilier, j’ai choisi l’ESPI à Lyon, dans sa filière, dans sa filière ingénierie de la finance immobilière. Et donc, j’ai 25 ans, je suis marié et bientôt papa. Il y a toute une vie à concilier autour de ces études.
Eric : Je comprends mieux à travers votre parcours. Vous êtes l’un de mes étudiants, c’est de cette manière que nous nous sommes rencontrés. Dans mon groupe, j’avoue avoir été assez impressionné par la qualité de votre analyse juridique. Je comprends mieux un peu au vu de votre parcours pourquoi vous avez cette appétence au droit et qui est assez manifeste. Si vous avez choisi aujourd’hui un master première année, l’année prochaine un master deuxième année, je suppose que vous avez un objectif professionnel à long terme.
Maxime : Oui, assurément, c’est vrai que pour moi, la continuité sera d’assurer le Master 2 au sein de l’ESPI. J’aurais peut être la chance, l’année prochaine, d’intégrer la double spécialité proposée par l’ESPI dans le cadre d’un partenariat avec le groupe Excelia à La Rochelle. Donc, cette compétence en gestion de patrimoine et banque développée par l’ESPI par le biais de son partenariat, sera vraiment complémentaire et en totale adéquation avec mon alternance. Je compte continuer dans le monde de l’immobilier et de la finance par le biais du monde bancaire que je commence à affectionner et dans lequel je prends mes marques.
Eric : vous êtes en alternance…
Maxime : Exactement.
Eric : Ce qui m’intéresse déjà, c’est de savoir si cette alternance est vraiment un choix délibéré. N’auriez-vous pas préféré être en « formation initiale », avec un cursus d’études plus classique et rejoindre éventuellement une entreprise sous la forme de stages de fin d’année. Cette alternance, c’était voulu ?
Maxime : Alors, effectivement, cette alternance a été voulue parce que, d’une part, j’ai fait une partie de mon cursus en initial – qui offre aussi de grands avantages en termes de continuité académique. J’ai choisi l’alternance pour vraiment faire partie d’une entreprise, être en immersion professionnelle. Et parce qu’en termes d’indépendance économique, c’est à un très bon compromis entre la poursuite d’études et le salaire d’un apprenti.
Eric : On ne va pas tourner autour du pot, je suis persuadé qu’à votre âge, on cherche une forme d’autonomie sur le plan financier. L’alternance permet aussi de gagner sa vie.
Maxime : Oui, bien entendu, l’alternance, il ne faut pas l’oublier, c’est un rapport gagnant – gagnant. L’étudiant est gagnant dans le sens où ses études sont financées, que cela lui retire souvent le poids d’un crédit bancaire. Mais pas toujours, bien entendu, car beaucoup d’étudiants font appel au soutien des banques.
Eric : Oui, je suis d’accord. On ne souligne jamais assez que les études sont parfois coûteuses et qu’un certain nombre de nos étudiants, quelles que soient les écoles, sont aidés par leurs familles. Mais certains sont issus de milieux modestes et doivent trouver de quoi financer leurs études et ils sont obligés de recourir à des prêts.
Maxime : Bien entendu. Donc effectivement, cela permet aussi d’avoir une excellente immersion lorsque vous voyez vos collègues tous les jours et que vous êtes finalement aux yeux de tous un salarié à part entière. On ne voit pas vraiment la différence. La différence s’estompe assez rapidement.
Eric : Cette entreprise qui vous qui vous a accueilli, vous l’avez trouvée facilement ? Comment ça s’est passé ?
Maxime : La recherche d’alternance en soi et est assez difficile. Beaucoup d’étudiants pourront témoigner à ce sujet. C’est vraiment une quête, une quête qui est assez longue, assez stressante. Pour ma part, j’ai postulé dans beaucoup d’entreprises de différents types autour de la finance et de l’immobilier. J’ai fait une candidature spontanée parce que je savais qu’un poste se libérait. A partir de là je suis rentré dans le cursus classique de recrutement d’un établissement bancaire, c’est-à-dire une phase de sélection et une phase d’entretiens, puis délibération.
Eric : Vous avez mis combien de temps pour trouver cette alternance ? Cela a été long ?
Maxime : Cela a été long, effectivement. Moi, j’ai commencé à rechercher au mois de janvier pour une intégration en septembre, mais j’ai vu l’offre au mois d’avril. On m’a contacté au mois de juin, j’ai passé des entretiens au mois de juillet et au mois d’août, on m’a manifesté l’accord de la banque pour m’intégrer en alternance au mois de septembre. Donc, il y a tout un échelonnement qui a été effectivement assez long sur plus de six mois.
Eric : quasiment 7 ou 8 mois…
Maxime : Oui, oui.
Eric : je suis un inconditionnel de l’alternance. Mais vous avez raison, Maxime, il ne faut jamais laisser de côté la grande difficulté à trouver une entreprise. Je suis souvent navré de voir parfois des candidats à l’alternance. Ils viennent nous voir, on les trouve brillants, on leur trouve énormément de qualités. On se fait une joie de se dire que l’on va travailler avec eux l’année prochaine, voire peut-être sur plusieurs années. Et parfois ils ne trouvent pas d’entreprise ! C’est une réalité aussi. Il ne faut jamais croire que c’est merveilleux. Non, c’est parfois compliqué de trouver une alternance.
Maxime : Exactement, c’est compliqué. Mais cela fait partie intégrante de la recherche de l’alternance. Ce n’est pas un acquis. L’entreprise prend aussi des risques suivant la taille de ses effectifs, puisque l’entrepreneur s’engage à accompagner l’alternant. Dans mon cas, cela s’est très bien passé en dépit de la pandémie, des confinements successifs et des difficultés pour les entreprises à se projeter, mais personnellement, je ne m’inquiète pas sur la suite des recrutements en alternance.
Eric : une alternance, c’est un contrat de salarié. Celui qui est engagé dans l’alternance est un salarié comme un autre, avec parfois les mêmes responsabilités que certains de ses collègues. Alors vous justement, si l’on décrit un peu plus qu’est-ce que vous faites très concrètement aujourd’hui dans cette entreprise ? Rappelons que vous êtes engagé dans un cursus qui vous amène plutôt sur de la finance, sur de la gestion de patrimoine, avec une très forte dominante sur le plan juridique et sur le plan fiscal. Vous êtes dans une banque ?
Maxime : c’est une banque un peu particulière puisque c’est la filiale de la Banque Cantonale de Genève en France qui réalise exclusivement du financement pour les professionnels de l’immobilier et de l’accompagnement pour les chefs d’entreprise. Je suis juriste au service des engagements. Donc, c’est un service qui rédige tous les actes juridiques relatifs aux prêts et à leur garantie. Pour moi, c’est un avantage de travailler dans une petite structure. Je vois un large éventail de ce que propose la banque et il y a une communication qui est facilitée. Donc, c’est très agréable et c’est une excellente porte d’entrée dans le monde bancaire.
Eric : Alors, comment vous faites le lien avec les études ? Cela m’intéresse. Les études sont elles vraiment en adéquations et en toute franchise, sont elles vraiment en adéquation avec la vie en entreprise ? Est-ce que parfois, il y a une forme de décalage entre le contenu des cours et la réalité de l’entreprise ?
Maxime : la jonction se fait plutôt bien parce que les intervenants qu’on a à l’ESPI sont des professionnels, donc ils ont une connaissance du monde de l’entreprise qui est tout à fait actuelle et assez pointue puisque la plupart des intervenants ont exercé des fonctions à responsabilité, travaillent ou sont encore en relation avec des entrepreneurs, des chefs d’entreprises. Ensuite, le cursus colle parfaitement au poste en entreprise. Finalement cela dépend des semestres et modules qu’on aborde. Là en fin de première année on est très axé sur la finance. Donc, pour moi, c’est un semestre qui me parle beaucoup plus que le premier semestre, par exemple, où on est un peu plus spécialisé sur d’autres domaines.
Eric : j’ai tendance à dire qu’une alternance se mesure globalement et à la fin. Seulement à ce moment-là on a une vision globale de l’enseignement reçu et l’on peut vraiment apprécier la valeur ajoutée de l’entreprise et de l’enseignement reçu à l’école.
Maxime : Effectivement, je le vois comme ça aussi. Une période d’alternance c’est toujours difficile. Il y a des périodes qui sont très bonnes. Il y a des périodes qui sont plus difficiles parce qu’il faut s’adapter à l’entreprise. Il y a des pics aussi, il y a des creux, mais je pense que l’on construit son alternance tout au long de son contrat d’apprentissage. Il ne faut pas hésiter à tenter des choses, à demander et surtout être très curieux parce que comme tout salarié, on ne viendra pas nous chercher, il faut vraiment faire cet effort personnel. C’est ça qui est agréable parce que toutes les commandes sont dans nos mains et il faut vraiment faire preuve d’audace. L’alternance, c’est l’audace d’abord.
Eric : On l’avait abordé un peu au début, quand vous vous êtes présenté. Mais j’aimerais qu’on aille un peu plus loin là-dessus parce que là encore, c’est un constat que je fais au fil des années avec mes alternants. Je leur donne souvent ce conseil au départ : ne négligez jamais la charge de l’alternance, c’est à dire à la fois les études, l’entreprise et qu’il faut sans cesse jongler entre l’un et l’autre. Déjà, il y a un exercice sur le plan d’adaptation intellectuelle qui n’est pas évident, mais la charge de travail en tant que telle est très lourde. Il faut aménager ça aussi avec sa vie privée. C’est un équilibre. Et la vie privée, elle a aussi son importance pour poursuivre les choses correctement. Comment vous le vivez cet aspect-là ? Vous qui êtes marié, qui allez être papa avec une naissance prévue au mois de novembre prochain ? Comment on vit tout cela au quotidien ?
Maxime : Alors, si je puis dire, cela se vit en équipe, puisque dès lors qu’on a choisi ce cycle-là, je pense qu’il ne faut pas négliger les caractéristiques de l’aventure parce qu’on sait qu’on va être trois semaines en entreprise. Donc ça va être trois semaines concentrées dans sa fonction. Il ne faut pas oublier aussi la semaine de cours qui arrive dans le mois. Donc, il faut trouver des créneaux pour travailler, il n’y a pas de secret, il faut trouver des créneaux. On nous prépare déjà à nos futures responsabilités parce qu’on sait très bien qu’il y a beaucoup de cadres d’entreprises qui travaillent à l’extérieur de leur entreprise, donc je pense que c’est une simple préparation au monde du travail. Il faut aussi, comme vous le disiez, se ménager des temps de répit, des temps de repos, de déconnexion surtout, c’est très important, surtout dans la période actuelle où on est ultra connecté. Il ne faut pas négliger ça. S’agissant de la vie de famille, on a des voyants d’alarme naturels, c’est mon épouse qui me stoppe sur certains points quand je suis trop concentré. Parfois la coupure est difficile, mais dans l’ensemble, ça apporte des satisfactions parce que quand on voit que la personne en face de soi est heureuse. Il faut bien avoir conscience de la charge de travail de ne pas s’y prendre au dernier moment, d’avoir une organisation et une discipline liée à l’alternance.
Eric : J’en rencontre des alternants dans votre situation, voire parfois des gens beaucoup plus âgés que vous et qui ont deux, trois enfants parfois. Actuellement, j’ai une alternante dans le domaine bancaire, elle a deux enfants et elle les élève seule en plus. On voit, on imagine d’emblée la difficulté. Ce qui compte ici c’est évidemment sa propre motivation, mais aussi la motivation du conjoint. J’imagine que c’est un élément essentiel aussi pour un parcours de ce type.
Maxime : Oui, oui, c’est sûr. L’exemple que vous avez cité mérite qu’on s’y attarde, parce que c’est quand même extraordinaire déjà d’élever des enfants, d’avoir cette charge-là, ensuite de se remettre en question aussi, parce qu’arrivé à un certain âge, reprendre ses études, c’est une grosse remise en question qui peut être salvatrice, parfois parce qu’on a envie de faire un demi-tour ou changer de filière. Donc, effectivement, tout se mêle en même temps, même si c’est parfois sur une courte période, ça nécessite une implication de tous les jours. Donc, quand on a un conjoint qui est présent, c’est sûr que c’est beaucoup plus facile, ou de la famille pour nous entourer. C’est sûr qu’il ne faut pas négliger que c’est très prenant. L’alternance, un travail en plus, on doit valider des examens, etc. C’est très important d’avoir une excellente communication avec l’entreprise. Donc, je ne dis pas que c’est aussi difficile que d’être un salarié à plein temps, mais d’autres enjeux.
Eric : J’ai presque tendance à dire que c’est plus difficile que pour un salarié classique qui est intégré et qui n’a pas cette part d’études et de formation à effectuer à côté. Alors pour revenir à l’alternance et synthétiser un peu les inconvénients, je suis persuadé qu’il y a quand même des inconvénients pour rester très lucide ?
Maxime : Les inconvénients, ils peuvent être de plusieurs types. Me concernant j’ai une certaine distance, en étant passé par l’Armée de terre, le notariat et maintenant le monde bancaire qui sont des univers assez fermés. Il y a un esprit de corps. J’ai plutôt bien vécu les inconvénients liés liés aux relations de travail et à la charge de travail parce que j’avais connu un peu plus difficile auparavant. Si par exemple, l’alternance est la première expérience professionnelle vécue par un étudiant, c’est parfois difficile. Il faut être accompagné, je pense, par les responsables pédagogiques des établissements. Là on est directement dans le grand bain, si je puis dire. C’est vrai qu’on n’est pas à l’école là, on est dans une entreprise, on a des clients face à nous qui sont très exigeants. C’est tout à fait normal puisqu’on doit offrir une prestation de qualité. A ce niveau il y a un vrai décalage entre la vie étudiante et le monde de l’entreprise. Après, comme je l’avais soulevé précédemment, le deuxième point, c’est les pics et les creux d’activité qui peuvent être plus ou moins bien vécus. Il y a des moments moins tendus, il faut savoir s’en accommoder, il faut suivre le rythme de l’entreprise. Ça, c’est ce qu’il y a de plus difficile. Après, comme dans toute entreprise, il peut y avoir des petits soucis de relations. Ça arrive parfois. Je pense que c’est quand même marginal, mais il ne faut pas hésiter à le souligner. Comme je l’avais dit, c’est un rapport gagnant-gagnant. Il faut se préparer à tout cela pour ne pas se renfermer en cas de difficulté ou même abandonner.
Eric : Et les avantages ?
Maxime : Les avantages, heureusement que la balance penche plus de ce côté-là parce que les avantages déjà c’est d’avoir un financement d’études, ça, on ne le dit pas assez. C’est d’avoir une rémunération, d’avoir une vision professionnelle authentique et pas uniquement sous la forme d’un stage. On peut créer une vraie relation avec ses collègues, qui peuvent aussi nous aider lors de cas pratiques qu’on doit rendre à l’école. Ça, je le vis personnellement, il ne faut pas hésiter à faire appel à ses collègues. Ça, c’est très intéressant aussi. Et puis l’immersion professionnelle, c’est le dernier point. Je pense que tout le monde recherche ça aussi, c’est qu’à la fin de l’alternance, il y a de fortes chances d’être recruté en CDI. C’est aussi l’intérêt de trouver un emploi, un emploi qui colle avec ses ambitions.
Eric : Oui, surtout dans l’immobilier parce que, disons-le, rares sont ceux qui ne trouvent pas leur place dans cet environnement professionnel quand ils ont fait des études dans ce domaine.
Maxime : Bien entendu.
Eric : Je suis toujours en contact avec nombre de mes anciens étudiants et je suis toujours heureusement surpris. Dix ans, quinze ans après, ils sont toujours dans l’immobilier. C’est toujours très intéressant de le constater. Alors imaginons, rêvons un peu, j’ai 35 ans de moins, je viens vous voir, Maxime si je veux faire de l’alternance, quels sont les conseils très concrets que vous me donneriez pour trouver une entreprise pour réaliser cette alternance au mieux ?
Maxime : Alors moi, déjà, je pense que j’essaierais de comprendre le projet professionnel de l’étudiant pour essayer de l’aiguiller. Il faut avoir conscience que l’alternance implique, comme on l’a dit, un cursus scolaire et un cursus en entreprise. Donc, il faut être sûr de son choix, même si on peut se réorienter, ça devient de plus en plus délicat. Ensuite, ce que je pourrais dire, c’est d’avoir conscience qu’on rentre dans un monde fermé. L’entrepreneur nous accueille, il faut s’adapter à l’entreprise. C’est le plus gros effort à faire et puis, le dernier conseil que je pourrais donner, c’est la constance, la constance dans l’apprentissage et dans le partage de temps qu’on accorde à l’entreprise et qu’on accorde aux études. C’est pour moi le point le plus important et c’est un gage de réussite parce que si on pense que l’alternance n’est qu’un contrat de travail, ce n’est pas vrai. C’est à la fois une immersion en entreprise et un autre point non négligeable qui est au même niveau : l’apprentissage de connaissances et de pratiques.
Eric : Et pour la recherche d’entreprise, vous auriez deux ou trois conseils à donner ?
Maxime : Pour la recherche d’entreprise, je pense que déjà, il faut bien cibler des postes. Ça, c’est le plus difficile parce qu’on sait dans quels domaines on veut travailler, mais on a du mal à connaître les postes. Donc, il faut faire un effort de recherche dans cette filière-là. Par exemple, pour mon cas, c’était plutôt axé sur des postes de chargés d’affaires en financement immobilier, en gestionnaires privés, gestionnaires de patrimoine. Voilà pour les intitulés de postes. Après, je savais que je voulais travailler dans le monde financier et bancaire donc après, je pouvais m’adresser à plusieurs types d’entreprises. Concernant la technique, moi, j’ai pratiqué de manière assez formelle. J’ai fait des tableaux, j’ai listé les entreprises autour de chez moi, j’ai fait des candidatures spontanées et j’ai relancé. J’ai eu beaucoup de retours négatifs, mais j’ai aussi des retours très encourageants de personnes qui avaient vécu l’alternance, donc cela m’a beaucoup servi. Et puis ensuite, de manière un peu plus classique, j’ai regardé les annonces sur le site Internet dédié et surtout sur les plateformes carrières des entreprises. Beaucoup d’entreprises aussi ont des plateformes carrières avec une gestion des ressources humaines au plus proche du candidat. Il ne faut pas avoir peur de se lancer, j’ai vu aussi beaucoup d’initiatives sur les réseaux sociaux donc je me suis servi, des CV animés par exemple. Il ne faut pas se décourager, ça peut aussi arriver très tard. Le contrat d’alternance peut aussi arriver parfois une semaine après le commencement des cours. C’est très angoissant.
Eric : Oui, même parfois après le démarrage des cours, effectivement, ça peut être un parcours du combattant. Il faut se l’avouer.
Maxime : Exactement.
Eric : Très bien. Je vous remercie pour tous ces conseils, pour ces témoignages. C’est du vécu, c’est vivant, c’est constructif. Merci pour tout ça et à très bientôt. Bon courage pour la suite.
Maxime : Merci de votre accueil Eric, à bientôt.
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