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La dernière note de conjoncture immobilière de Notaires de France a été publiée cet été, elle a par conséquent été moins médiatisée et commentée qu’elle ne l’est habituellement. En effet, dans un contexte de turbulences économiques, chaque signe objectif compte, surtout dans un environnement où les commentaires alarmistes, et souvent irrationnels, se multiplient.

Cette note de 4 pages pourrait se résumer en : « Stabilisation du marché, décrue en vue » !

La note de conjoncture dégage plusieurs points :

⁃ Les transactions immobilières dans l’ancien restent à un seuil très élevé : quasiment 1 200 000 à la fin mai 2022 ;

⁃ Nous continuons par conséquent de surfer sur des volumes de vente dans l’ancien très dynamiques. Nous restons ainsi sur une ligne de crête historique.

Cela appelle un premier commentaire :

– Sur le premier semestre en tout cas il y a un décalage net entre certains articles de presse alarmistes voire sombrant dans le catastrophisme.

– Les oiseaux de mauvais augure étaient de sortie, ils peuvent rentrer chez eux un brin déplumés !

Pour autant, faut-il sombrer dans un optimisme béat ? Non car derrière les chiffres bruts des tendances se dessinent, et elles sont indiquées à juste titre par la note de conjoncture des notaires :

⁃ Le nombre de biens à vendre décroit peu à peu ;

⁃ Les taux d’intérêt des prêts continuent de monter, de même que l’inflation et la pression des banques pour que les acquéreurs fournissent un apport d’au moins 20%. Tout ceci aura une conséquence pour le 2e semestre : plus de difficultés de financement pour les acquéreurs ;

⁃ Mais le nombre d’acquéreurs capables de financer leurs projets demeure très important ;

⁃ De plus la différence entre des taux d’emprunt encore très faibles et une inflation forte font que le placement immobilier reste très attractif (on insiste pas assez sur ce phénomème) ;

⁃ La note insiste aussi beaucoup sur les mécanismes des taux d’usure qui freinent l’accès au crédit et font courir un risque de blocage du marché immobilier.

Tout ceci fait que l’on devrait s’acheminer vers un atterrissage en douceur du marché. Mais là encore, ni chute brutale du marché ni explosion de bulle immobilière ne semblent une perspective réaliste.

Sans nul doute que la prochaine note de conjoncture, attendue pour cet automne, sera scrutée avec beaucoup d’attention.